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Les maisons astrologiques

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Dans un thème natal, les maisons désignent 12 champs d’expérience individuelle. Chaque maison est colorée par l’énergie d’un signe et peut être occupée par une ou plusieurs planètes.

Le cercle des maisons

Alors que le zodiaque est fondé sur le mouvement annuel de la Terre autour du Soleil (principe de saisonnalité), les Maisons se basent sur la rotation de la Terre sur elle-même en une journée. Du point de vue de la Terre, le Soleil effectue une course apparente autour de notre planète en 24h. C’est ce qui définit le cycle diurne et nocturne d’une journée. La position du Soleil et des planètes, vue de la Terre, dépend donc de l’heure et de l’endroit où nous nous trouvons le jour de notre naissance.

L’heure et les éléments de longitude et de latitude permettent de définir la ligne d’horizon (axe maison I/maison VII) et l’axe du méridien (axe maison X/maison IV) qui forment la croix d’incarnation.


Les maisons sont des divisions de l’espace situé au-dessus et au-dessous de notre horizon local (axe Ascendant/Descendant).

Principe d’interprétation

Les douze maisons sont analogiquement reliées aux douze signes zodiacaux (maison I Bélier, maison II Taureau, etc.) mais leur signification est fondamentalement différente.

Un signe décrit une énergie archétypale universelle. Une maison donne un sens individualisé aux énergies représentées par les signes : elle représente une structure d’individualisation propre à chaque personne.

Une maison exprime l’expérience individuelle dans la réalité quotidienne.

Alexander Ruperti


Les planètes situées dans les maisons décrivent les fonctions, les processus actifs à l’œuvre dans le champ d’expérience de la maison occupée.

Les maisons occupées dans notre thème désignent des secteurs de vie où un effort conscient nous est demandé afin d’actualiser notre potentiel.

Les maisons vides à l’instant de notre naissance ne constituent pas des secteurs de moindre intérêt, puisqu’elles seront occupées tôt ou tard par le jeu des transits et des progressions.

Symbolisme de l’expérience à vivre


Les maisons de I à VI situées en-dessous de la ligne d’horizon, dans l’hémisphère nocturne, représentent les domaines d’expérience liés au développement de l’individualité. Ce sont les maisons dites « individuelles ». La conscience d’un « moi » différencié se forme et nous posons les bases de ce qui constitue notre unicité et notre sentiment d’ipséité.

Maison I

La maison de notre ascendant définit ce que Jung nommait la « persona », le masque social. Dans ce secteur, nous développons l’expression extérieure qui sert le mieux nos besoins intérieurs. Notre sens de l’identité se définit, tout comme la voie que nous voulons suivre pour nous différencier. En maison I, nous enfilons notre costume le plus naturel et le plus confortable pour nous présenter au monde.

Maison II

Ici nous prenons conscience de nos richesses, possessions ou capacités, héritées ou acquises. Comment les employer au mieux, de façon à développer notre sentiment d’estime personnelle? Il s’agit d’utiliser nos ressources de manière significative, intentionnelle, créative et transformatrice pour donner substance à notre véritable être essentiel.

Maison III

C’est le lieu d’expérimentation de notre intelligence objective et pratique. Nous cherchons ici à nous adapter aux besoins de notre environnement immédiat grâce à l’outil intellectuel (idées, langage, perceptions). C’est en effet notre façon de penser qui détermine la qualité de notre interaction avec notre entourage et qui conditionne la manière dont nous absorbons et assimilons nos expériences dans notre environnement quotidien.

Maison IV

Le Fond du Ciel dévoile le contenu inconscient de notre psyché. Il constitue la partie subjective de notre être, le réservoir qui abrite nos sentiments inexprimés, nos influences ancestrales et ambiantes, nos impressions d’enfance. En intégrant cette partie de nous-mêmes, nous pouvons développer un cadre de référence stable et un sentiment de sécurité intérieure indispensables à la manifestation concrète, créatrice et dynamique de notre être dans le monde.

Maison V

Le pouvoir créateur que nous avons contacté en maison IV doit maintenant s’extérioriser à travers des actions et des œuvres personnelles. Si notre sentiment de confiance intérieure est suffisant, nous pouvons ici expérimenter l’expression créatrice individuelle, de manière joyeuse et spontanée. Nos capacités personnelles et notre génie créatif ainsi libérés favorisent notre rayonnement personnel et notre sentiment d’accomplissement.

Maison VI

Dans cette dernière maison individuelle, nous expérimentons la nécessité de transformer et de ré-orienter nos compétences et nos talents dans un but de participation sociale. Les impulsions égocentriques de la Maison V se heurtent à un sentiment d’échec ou de manque qui freine la liberté d’expression personnelle. Pour surmonter ces limitations, nous sommes contraints d’améliorer et d’adapter nos compétences en développant notre sens du dévouement, du travail et de l’auto-discipline.


Les maisons de VII à XII impliquent une interaction avec le monde extérieur et les autres. Ce sont les maisons dites « collectives ». Nous expérimentons notre conscience du monde et notre positionnement au sein du collectif en nous projetant de façon concrète et opérante.

Maison VII

La maison du descendant est la première maison collective. On rencontre le monde en tant que réalité objective, extérieure à soi. Nous devons faire l’expérience de la relation à l’autre sur une base d’égalité et de partage mutuel. Par un jeu de miroirs, l’expérience relationnelle nous permet de consolider notre sentiment d’identité né en maison I. En maison VII, la relation humaine doit être dynamique et créatrice, porteuse d’une contribution à l’œuvre du monde qui culminera en maison X.

Maison VIII

Nous récoltons ici les fruits de notre activité partagée en maison VII. Et nous nous questionnons : qu’ai-je sacrifié pour assurer cette récolte ? À quoi ai-je dû me conformer ou me soumettre ? Ai-je abusé d’une quelconque forme de pouvoir pour parvenir à mes fins ? Que dois-je transformer concrètement dans ma relation à l’autre pour atteindre mon idéal ? Les réponses sont liées à l’intégration consciente de nos pulsions instinctives et émotionnelles, caractéristiques de la maison VIII.

Maison IX

Cette maison symbolise la façon dont nous cherchons la signification de toute chose. Notre cadre de référence s’élargit au gré de nos rencontres, de nos lectures, de nos voyages, en un mot de nos découvertes. En élargissant notre compréhension des valeurs, des principes et des lois de la vie, nous stimulons notre foi en une dimension plus vaste de l’univers. Nous développons ici notre expansion sociale et spirituelle par l’inclusion d’éléments jusque là étrangers ou inconnus.

Maison X

Le milieu du ciel constitue le point culminant du thème. C’est ici que nous pouvons apporter notre contribution la plus personnelle aux besoins de la société. Quel genre d’expérience nous permettra d’exprimer notre véritable nature, d’une manière efficace et stimulante ? L’enjeu est de taille et nécessite une bonne connaissance de nous-mêmes pour incarner notre fonction sociale, qui prend racine dans notre sentiment d’individualité et qui reflète la totalité de notre être.

Maison XI

Nous cherchons ici à nous unir à une communauté partageant la même vision que nous. En tant qu’agent créateur œuvrant pour le bien du plus grand tout, nous sommes conscients de notre pouvoir individuel et collectif. Notre réseau, nos amis, notre tissu social peuvent nous apporter le plus grand bénéfice dans l’incarnation de nos idéaux et dans l’élaboration de plans concrets pour un progrès social, humanitaire ou spirituel.

Maison XII

Nous clôturons à présent le cycle de l’expérience individuelle. Nous devons faire la synthèse de notre récolte, en évaluer sa qualité et l’accepter afin d’en tirer une signification et une valeur qui constitueront le terreau du nouveau cycle à venir. Nous expérimentons ici la conscience supérieure, l’abandon de l’ego et la connexion à une réalité transpersonnelle. Toutes les expériences impliquant une forme d’isolement ou de retrait du monde favoriseront un éveil spirituel ou transcendantal.

Bibliographie : « La roue de l’expérience individuelle » Alexander Ruperti – « Le Ciel intérieur », Steven Forrest

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